Elisabeth Lucchetti et Véronique Forestier-Mercier, « soeurs de pinceaux » ont réalisé des toiles inspirées de leurs balades au coeur de l’UC1. Pour ce projet mémoire, il ne s’agissait pas de la démolition de n’importe quel immeuble mais bien celui d’un bâtiment imposant et singulier dans le paysage du quartier de Parilly : l’UC1. Vu de l’intérieur, un mur, une barre butée Ouest du quartier, vu du périphérique un « paquebot » suspendu au dessus d’une vague menaçante ? Le témoignage d’une époque, d’un urbanisme, d’une école d’architecture et du temps qui passe sur des matériaux bruts donnant une patine vivante et étrangement poétique. L’histoire deshabitants qui ont passé une vie entière ou une tranche de vie dans cet immeuble se mariera donc à l’histoire des pierres ou plutôt du béton, des coursives afin de donner à voir un contenu et un contenant. Pour récolter cette mémoire d’architecture, l’habitat dans tous ses Etats a fait appel à deux artistes peintres dont l’inspiration se trouve justement dans le recueil de témoignages de bâtisses au passé plus ou moins glorieux. Deux amies, devenues « sœurs de pinceaux » pour allier leurs talents et offrir une déclinaison de regards sur les « griffes du temps » qui marquent de leurs graffitis les murs de bâtiments en fin de vie. Elisabeth Lucchetti et Véronique Forestier Mercier « se baladent » dans des friches industrielles, des bâtiments vides ou des immeubles en cours de démolition, armées d’appareils photos et de carnets de croquis. Elles captent la mémoire avec le même respect que j’essaye de le faire avec celle des habitants. Elles retranscrivent ensuite leurs ressentis, leur récolte sur toile.
Collaboration poétique avec « Soeurs de pinceaux » sur le projet Mémoire de l’UC1
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